samedi 28 juin 2014

Le roi n’abdique pas / El rey no abdica

Pour la neuvième fois de sa carrière, Rafael Nadal a remporté Roland-Garros ce dimanche. Opposé à Novak Djokovic en finale, le n°1 mondial s’est imposé en quatre sets (3-6, 7-5, 6-2, 6-4). En toute logique.

Au royaume de la terre battue, Rafael Nadal est toujours le roi incontesté. Défié sur ses propres terres par Novak Djokovic, qui rêve de lui piquer les clés du stade, l’Espagnol a rappelé son omnipotence sur la surface ocre en remportant ce dimanche un neuvième titre à Roland-Garros, le cinquième d’affilée, après une victoire en quatre sets en finale (3-6, 7-5, 6-2, 6-4). L’histoire bégaye donc encore à Paris et c’est comme si le n°1 mondial ne pouvait jamais perdre quand il se retrouve au milieu du court central dont il connaît chaque recoin. Nadal ne peut pas perdre non plus quand il joue comme ça. Djokovic, rival le plus sérieux et gonflé de certitudes après sa victoire en finale à Rome il y a trois semaines, a bien compris qu’il n’affrontait pas le même joueur. Il devra repasser s’il veut enfin s’imposer à Roland-Garros.

Deux ans après un premier échec en finale, déjà contre Nadal, le Serbe retentait sa chance avec des idées encore plus précises pour gagner. Mais son succès romain n’était pas suffisamment significatif pour en faire un modèle à appliquer en Grand Chelem, où le format en cinq sets avantage l’endurance et l’entreprise de démolition de l’Espagnol. Et dans les conditions de jeu proposées ce dimanche, avec chaleur et terre sèche, Nadal évolue dans son élément, son lift y trouve son efficacité la plus forte et fissure peu à peu la défense adverse. Djokovic, d’habitude si performant quand il s’agit de relever le défi physique imposé par l’Espagnol, a perdu ses moyens au fur et à mesure du match. Un constant étonnant quand on connaît la résistance du bonhomme, capable de tenir près de 6h dans la fournaise de Melbourne, comme lors de leur finale à l’Open d’Australie en 2012.

Un coup de chaud pour "Djoko"
Tout avait pourtant parfaitement commencé pour Djokovic. Avec le premier set en poche (3-6), il n’avait jamais été aussi près d’un premier titre à Roland-Garros. Nadal, lui, se retrouvait dans une situation qu’il a rarement connue jusqu’alors en étant mené dans une finale à Paris. Jusqu’à 5-5 dans la deuxième manche, l’hypothèse de voir le n°1 mondial avec un handicap de deux sets était encore possible. Cela aurait été un sacré tremblement de terre puisque Nadal n’a jamais été mené deux sets à zéro dans chacun de ses matches sur cette surface. Ce scénario est bien resté au rang d’hypothèse. Vingt minutes plus tard, il avait remporté cinq jeux d’affilée (7-5, 3-0).

C’est à ce moment-là que Djokovic semblait le plus touché physiquement. Il paraissait moins tonique sur le court et il était même pris de légers vomissements au début de la quatrième manche, conséquences d’un vrai coup de chaud au cours de la partie. Ses intentions pour agresser Nadal, comme il le fait si bien quand son jeu est en place, n’étaient pas assez affirmées pour le voir revenir dans la partie. Après avoir effacé un break de retard dans ce quatrième set, comme dans un dernier souffle, le Serbe devait servir à 5-4 pour rester en vie. Une double faute achevait alors cette finale, comme un coup de poignard. Nadal, à genoux sur le court, reste bien le roi sur terre.


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